Les étoiles
>> lundi 24 août 2009
Je vais commencer à donner des notes aux recettes que je décide de publier. Pragmatique, immédiat, et subjectif, ce barême simplifié va me permettre de juger en un clin d'oeil l'essence de la recette en question : doit-elle être reproduite telle quelle les yeux fermés, ou bien est-ce qu'elle mérite d'être retouchée, voire abordée avec la plus grande circonspection ? Voilà donc le barême : 7 notes au total, en comptant les dièses, mais je m'arrêterai ici à définir les notes majeures. Le reste va de soi.
Niveau minimum requis pour mériter une accolade dans le blog. A la base, pourtant, la recette demande un sérieux remaniement. Elle n'aura d'ailleurs peut-être jamais l'occasion de développer tout son potentiel, tant je serai restée sur ma faim après ce premier essai.
Recette prometteuse. On y sent un certain potentiel, tant au-niveau du goût que de la présentation. A refaire avec précaution, un jour de grande créativité et d'inspiration, mais certainement pas pour une réception ni même un dîner entre copains.
Recette qui a fait ses preuves, fonctionnelle et plaisante. Une valeur fiable, à garder.
J'aime inconditionnellement !! Tout m'enchante dans cette recette, les saveurs, les couleurs, les odeurs... Le seul souvenir de la préparation me fait venir l'eau à la bouche.
C'est à partir de trois étoiles qu'une recette peut être étiquetée du tag "Etoile", qui permet en un seul clic de mettre la main sur les plats les plus réussis.
J'étais assez sceptique au départ à l'idée de noter chaque recette. L'idée de devoir tout comparer et tout noter m'est toujours apparue comme un principe fondamentalement américain. Dans un pays gigantesque qui couvre à lui tout seul près de la moitié d'un continent et qui serait en 2008 le troisième pays le plus peuplé du monde, cet esprit pragmatique qui veut justement tout classer aura finalement réussi à effacer pour l'essentiel les diversités régionales. C'est vrai en tout cas en terme de gastronomie, entre autres. On a donc droit chaque année aux statistiques publiées sur les 100 meilleurs chefs-cuisiniers, les 50 meilleures universités, les 30 villes les plus dangereuses aux Etats-Unis, etc. Classement affiché, public, et pourtant très contestable.
C'est un esprit qu'on retrouve aussi en France. Les Parisiens connaissent ainsi la meilleure boulangerie de la ville, le plus grand pâtissier, l'épicerie la plus fine. Encore récemment, j'ai appris que la ville de Nantes avait été placée par Le Point et Psychologies en tête du palmarès des villes où il fait bon vivre en France, devançant toutes les autres. Ces classements m'agacent, qui imposent un grand vainqueur d'un côté, glorifié par les statistiques, et... tous les autres, qui doivent se contenter d'un lot de consolation. Je les trouve insultants dans leur intransigence. Je préfère le classement moins catégorique du Guide Michelin, par exemple, qui classe par catégorie sans nommer de vainqueur absolu. Après tout, pourquoi interdire les ex-aequo ?
Ce classement n'engage que moi, il est purement subjectif, d'ailleurs il sera soumis à d'éventuelles révisions, et pourra changer d'un jour sur l'autre, au gré de mes fantaisies. Il ne devrait pas y avoir beaucoup de recettes notées de 1 à 2 étoiles. Pas que je sois si prétentieuse en matière culinaire. Il y a au contraire beaucoup de ratés dans ma cuisine. Mais pourquoi se casser la tête à faire tout un poême sur un plat qui n'exalterait ni les papilles ni l'esprit ? Tellement de recettes, et si peu de temps...
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